Adelphe d’Isabelle Flaten

J’ai obtenu ce livre pendant le confinement, grâce à une opération ebooks gratuit. Je ne me serais jamais penché dessus sans ça. Je dois avouer que je suis très mitigée alors que j’ai vu beaucoup de bons retours dessus…

Et pour les autres, il ne savait pas non plus? Adelphe ne bouge pas d’un cil, captif. Les autres femmes, les anonymes au champs, les volontaires du ciel, prêtes à piloter pour transférer les blessés, celles des coulisses aussi, les américaines des ouvroirs à l’instar d’Édith Wharton qui ont mis leur fortune et leur talent pour adoucir les misères de leurs sœurs. Les femmes durant le conflit ont bossé dur dans tous les domaines. Elles pensaient avoir prouvé de quoi elles étaient capables. Un soupir. Malheureusement, ce n’est as fini, tout est à recommencer.

Petit résumé:

À la sortie de la guerre, les hommes sont rares, ou en mauvais état… C’est le temps des révolutions, de l’Europe, mais aussi des femmes… des femmes conscientes de leur pouvoir, qui s’émancipent de leurs foyers, tirent les ficelles, et se réapproprient leur destin.

Le jour où Gabrielle Thomas, dans sa paisible bourgade, tend à Adelphe le pasteur un exemplaire de Nêne, prix Goncourt de l’année, que chacun lit et annote à son tour, la vie des personnages bascule, les lois divines et terrestres sont menacées. Gabrielle d’abord, la trop honnête paroissienne ;

Blanche, la bonne qui mène son maître par le bout du nez ; puis Adelphe, pasteur débonnaire que ce tourbillon de femmes revendicatrices empêche de dormir : puis ses femmes, puis son fils, puis….
Chacun fait revivre à sa manière la partition du livre, en tentant d’en changer la fin.

Mon avis sur l’ouvrage:

Après une première partie incroyable où je n’ai cessé de me dire, ce roman est génial, je suis vite retombée en attaquant les parties suivantes.

La première partie met en avant les désirs d’émancipation de la femme notamment à travers le personnage de Gabrielle, celle qui encourage le doute chez Adelphe. elle est forte, elle a des idées,d es opinions, elle veut faire changer les choses et veut faire changer la vision de son pasteur afin qu’il en parle à ses fidèles. Ce n’est pas expliqué telle quelle, mais c’est comme ça que je l’ai ressenti. J’ai dévoré cette partie qui fait la part aux femmes de l’après guerre (la première guerre), j’ai aimé le doute chez Adelphe qui se remet en question et se demande…

Les parties d’après m’ont plus dérangées, même si on y retrouve Gabrielle et Adelphe, ils ont vieilli et à travers d’autres personnages de leurs vies, on tente de voir un message mais je suis passée à côté. Que ce soit avec blanche ou avec le fils d’adelphe et Cécile, je suis restée sur ma fin, déçue. Je n’ai jamais retrouvé l’engouement du début, la force, la puissance des mots.

Finalement, le doute d’Adelphe permanent, son incapacité à prendre des décisions, son irresponsabilité même, ont eut raison de mon enthousiasme. Il est fuyant et c’est très énervant.

Bref, c’était prometteur mais entre ce changement de cap et la longueur des parties, très (trop) longues c’est finalement une déception.

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