Le voyeur du Yorkshire de Peter Robinson

J’ai attaqué ce livre sans grand enthousiasme et il ne m’a pas du tout convaincue. Il faut dire que sur le coup, je me suis dit mais qu’est ce que c’est que ça? et puis, après une petite recherche, même si ce livre a été publié en France en 2007, il est sorti en Angleterre en ….. 1987. Ce qui explique beaucoup de choses sur le contenu…

Petit résumé:

Eastvale, paisible petite ville du Yorkshire, au cadre idyllique. C’est là que vient d’être muté l’inspecteur Banks, qui a quitté sans regret Londres et son cortège de violences. Mais, sous ce décor de carte postale, se cache une réalité beaucoup plus sombre, beaucoup plus dangereuse, incarnée
par un voyeur qui espionne les femmes la nuit dans leur chambre…
Le pervers ne choisit pas ses victimes au hasard : celles-ci semblent toutes avoir un point commun. La tension monte d‘un cran dans la cité lorsqu’une vieille dame est retrouvée sauvagement assassinée.
Les deux affaires sont-elles liées ? Et que penser de ces deux adolescents, petits délinquants passés du vol aux agressions ? Banks va devoir faire preuve de perspicacité pour débusquer la vérité, au-delà des apparences.

Mon avis sur l’ouvrage:

Cet ouvrage fait visiblement parti d’une série cependant, ne pas la connaitre ne pas gêner dans ma lecture et c’est là un point positif. Pour le reste, ça va être un peu plus compliqué.

En effet, comme je l’ai dit, ce livre est sorti initialement en 1987, ça fait donc plus de 30 ans. Je ne sais pas pour vous mais moi, j’étais toute petite à l’époque et surtout, les choses ont tellement évolué en 30 ans que ça donne le tournis. Ainsi, il va falloir vous réhabituer à voir fumer dans toutes les pages et à entendre des commentaires sexistes toutes les deux pages. Les inspecteurs ne pratiquent pas de tests ADN et pour avoir des résultats d’enquête, on attend. Bref, tout est p^lus long, il y a peu d’action (en même temps, c’est anglais…) mais bon, voilà pour planter le décor. Malgré tout, et c’est comme ça que je l’interprète, ce livre n’est pas mal du tout pour l’époque pour plusieurs raisons, dont je vous ai parlé juste avant. Ça fume, oui, dans les lieux publics oui, MAIS l’auteur nous signale que le surintendant a décrété d’arrêter de fumer dans les locaux car c’est cancérigène. Bon point. Ça parle des femmes et de leurs rangs dans la société MAIS, ça met aussi et surtout en avant, leur égalité dans la société même si c’est long et ça rappelle que ce sont les hommes qui créent les vêtements qu’elles portent et que donc, ils sont responsables des actes du voyeur. Il met aussi en avant leur force moral face à l’adversité. En gros, derrière des paroles très masculines, c’est une ode aux femmes qui est faite.

Donc, finalement, même si l’histoire de ce voyeur et des cambriolages ne m’a vraiment plu, l’écriture et surtout les idées véhiculées par l’auteur ont trouvé un écho en moi et je me dis que pour l’époque, c’est pas mal du tout. Surtout quand on voit encore certaines mentalités de nos jours.

Du coup, même si j’ai mis un temps fou à avaler ces 350 pages, je n’ai pas trop de regrets.

Publié chez Le livre de poche

Lu du 4 au 8 février 2020

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