Pressentiments de Katherine Webb

Si je vous dis… titre qui sent bon le suspens + 4ème de couverture qui vous suggère de l’angoisse et des forces occultes, de suite vous vous dites que c’est égale à …. un loupé!

Petit résumé:

En 2011, Ypres est le théâtre d’une surprenante découverte : le corps d’un soldat de la Grande Guerre est retrouvé, parfaitement conservé. Dans ses poches, deux lettres signées H. Canning. Qui était ce soldat inconnu ? Leah, journaliste, est chargée de mener l’enquête. Un siècle plus tôt, dans une tranquille bourgade du Berkshire, le révérend Albert Canning et sa naïve épouse Hester vont voir leur vie bouleversée par l’arrivée de deux curieux personnages : Cat, la nouvelle bonne, jeune femme secrète et indépendante, envoyée à la campagne après une affaire qui l’a conduite en prison; et Robin Durrant, troublant jeune homme versé dans les sciences occultes.

Je suis domestique parce que j’ai été une meurtrière dans une vie précédente, c’est ça?

Mon avis sur l’ouvrage:

Je vais faire deux retours sur cet ouvrage: un premier où je en tiendrai compte ni du titre ni du résumé et un second où je m’y fie:

1- Ce roman nous parle d’un secret familial caché depuis 100 ans. Il faut qu’un cadavre de la première guerre mondiale soit découvert pour que ce secret apparaisse. C’est un très on moment lecture où on découvre la vie d’Hester, femme du Pasteur dans un petit village anglais. On apprend surtout des détails sur la vie des domestiques à travers Cat Morley, femme de chambre au tempérament bien trempé. J’ai beaucoup apprécié partir à la découverte de ce secret familial, que s’est t-il réellement passé en 1911 dans le Presbytère et qui est cette homme mort au combat? Bien que la construction du roman ne me convienne pas, l’histoire est agréable. Peut être aurait-il ne pas fallu faire des incursions de 2011 dans l’histoire de 1911 mais plutôt, laisser l’histoire débuter en 2011 avec la découverte du corps jusqu’à une autre découverte dans le presbytère puis ensuite nous envoyer en 1911 et enfin conclure avec 2011 mais bon, ça reste mon avis mais c’est dommage car finalement ça perd un peu le lecteur. Malgré tout, ça reste une lecture sympathique surtout pour les gens qui n’apprécient pas les histoires atroces. Là, nous sommes dans un roman typiquement anglais avec tea time et petit gâteau, sans hémoglobine ou si peu et rien ne s’emballe, bref une enquête 100 ans plus tard pour découvrir qui est ce soldat.

Bon, vous voyez avec ce retour et ces conditions de lecture ça passe, voyons maintenant comment j’ai réellement vécue ma lecture puisque je connaissais le titre et le résumé:

2- J’ai eu l’impression très nette de me faire truander en lisant cet ouvrage, la faute à quoi? pas à l’histoire en soi non, mais la faute à deux éléments prédominants: le titre et le résumé. Le titre parce que tout simplement, je ne le comprends pas. Je le trouve totalement inadapté à l’histoire que j’ai lu. Le résumé parce que très franchement, il vous vend du rêve avec une bonne mystérieuse, un homme tourné vers les forces occultes… et oh lala plus j’ai avancé dans l’histoire et plus je me suis dit: ils sont sérieux là? c’est quoi la blague? Si ça c’est pas trompé le lecteur!!! Sans rien vous spoilez car je n’apprécie pas, je vous conseillerai juste si vous êtes curieux de nature d’aller jeter un coup d’œil à la définition de théosophie… (https://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9osophie). voilà voilà voilà. Quant au secret de Cat la femme de chambre, non, il faut le découvrir par vous même… Dois-je vraiment parler des répercussions 100 ans plus tard, ou bien… comment ça se passe? Bref, rien d’angoissant, pas de suspens, c’est du coup, plutôt fade. L’alternance passé/présent ne va pas du tout. 9a ne sert pas à grand chose. Si l’histoire voulait mettre en avant les femmes et la domesticité, c’est plus ou moins réussie mais comme l’auteure aborde d’autres thématiques majeurs, l’ensemble perd de son sens et parfois, ça n’apporte rien du tout à l’histoire centrale. Le personnage principal, Cat, ne cadre pas non plus avec l’histoire du présent qui va plus concerner Hester. et Pire que tout, d’une page à l’autre entre 1911 et 2011, les informations se contredisent donc manque de cohérence total… Bref, une déception cuisante.

En gros, si vous voulez le lire, faites abstraction du titre et du résumé, sinon, vous serez déçu.

Publié chez Pocket

Lu du 20 au 23 janvier 2020

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