L’hôtel de Yana Vagner

Bon, cette fois, c’est clair et net j’arrête de lire des livre écrit par des auteurs russes. Je suis totalement hermétiques à leurs romans. Que ce soit dans l’histoire, la construction, le style, le vocabulaire, bref tout, rien ne me plait et je n’y comprend rien.

Yana Vagner est tout de même le troisième auteur russe que je tente et c’est à chaque fois la même galère et pour être tout à fait honnête, si j’avais fait attention au moment où j’ai acheté ce livre, en voyant marqué traduit du russe, je l’aurais reposé sans l’ombre d’un doute ni d’un regret. Bon, c ‘est ma faute, j’ai pas fait gaffe, j’assume, je le tente…. j’arrête ou plutôt, pour tout de même connaitre la fin, je saute des pages entières du roman…. . C’est pas très glorieux mais très franchement…. je m’en fiche, j’ai tellement la sensation de perdre mon temps que je ne vois pas l’intérêt de continuer comme ça!

Ce livre est vendu comme un shinning à la mode slave… il faut arrêter de tout comparer à King. A part le fait que les protagonistes de ce roman se retrouvent enfermés dans un « hôtel » pendant une tempête de neige, il n’y a rien de shinning! Les buissons ne se transforment pas en monstres, pas de fantômes ou de chaudière folle!! donc en fait tout ce qui fait de shinning un excellent roman est absent de celui-ci. Vous verrez il y a plein d ‘autres points, qui à mes yeux, ne passent pas et qui en font un roman que je n’apprécie pas du tout.

Le monde avait disparu. Ne restait plus que cette cabine transparente, ce bathyscaphe aérien à l’intérieur duquel les adultes éreintés qu’ils étaient traversaient le ciel en silence, le nez collé aux vitres. Invisibles. Oubliés de tous. Libres.

Petit résumé:

Dans la neige, une femme tente de regagner le chalet où elle voit ses amis boire et discuter tranquillement. A deux doigts de la porte salvatrice, elle trébuche et se fait poignarder.
Ce n’est que le début d’un huis-clos angoissant dans une maison, « l’Hôtel », située en altitude et accessible uniquement en téléphérique. Neuf Russes, – quatre hommes, cinq femmes – membres d’une équipe de tournage s’y sont retrouvés pour un séjour d’une semaine à l’initiative de l’un deux, Ivan. L’endroit est pourvu de nourriture et de bois de chauffage en quantité. Mais les portables n’y captent pas de réseau.
Et bientôt une tempête glacée endommage le réseau électrique. La découverte du cadavre de Sonia provoque un choc parmi les personnages, surtout quand ils réalisent que le meurtrier se trouve forcément parmi eux. Faute d’une meilleure solution, le cadavre est rapporté à l’hôtel et entreposé dans une espèce de chambre froide. Le malaise s’installe, et l’on va découvrir que chacun a ses raisons d’en vouloir à Sonia.

Mon avis sur l’ouvrage:

Ça y est, enfin fini. Cette lecture n’a pas du tout été une réussite, je me suis ennuyée au possible.

Autant dans le livre que j’ai lu avant, le climat était très anxiogène, ici, c’est plutôt l’inverse, ce qui est étonnant dans un soi-disant huis clos psychologique. Le côté huis clos OK, mais le côté psychologique…. alors, oui, si on considère que jouer les psys pour les personnages c’est ça le côté psychologique de ce thriller! En effet, c’est ce qui se passe ici. Après le meurtre de Sonia, les personnages restants se retrouvent cloisonnés dans l’hôtel à cause d’une tempête de neige, extrêmement rare en cette période de l’année (je tiens à le préciser…) et afin de découvrir qui d’entre eux a pu la tuer, grande introspection dans la vie des personnages jusqu’à leur enfance… inutile et très long, sans intérêt aucun même pour l’avancer du dénouement, ou alors, je suis passée complètement à côte. Alors oui, ils se mentent tous les uns aux autres depuis des années, entre amis, dans les couples..; mais bon, si au moins ça apportait quelque chose.

Autre point qui ne m’a pas plu, la construction du roman en lui-même. Le prologue est pourtant plein de promesse puisqu’on y vit le meurtre de Sonia. Cool! mais alors après… ça devient étrange. en fait, non, pas étrange, ennuyeux car il ne se passe plus rien. Nous sommes dans l’hôtel, ils boivent tous comme des trous, se battent éventuellement et ils mangent et vont se coucher… Le décalage est trop grand par rapport aux romans que je lis habituellement et je suis désolée mais c’est quoi ça? Notre copine est tuée, forcement par l’un d’entre nous et on trinque autour d’un verre de cognac avant de se raconter notre véritable vie et aller se coucher en faisant un câlin d’amitié? WTF! Non, j’accroche pas, j’adhère pas du tout à ça.

Les personnages en eux mêmes ne rattrapent rien. Les russes sont grossiers, mal élevés et imbibés en permanence et le petit européen de l’est qui les accueille, renfermé sur lui même et plein d’aigreur… mouais, bof. Ils ne sont même pas sympathiques, aucun. En fait, on les déteste tous. en plus, ils sont décrits de façon à ce qu’on imagine les mecs gros avec de gros sourcils et de grosses lèvres et les nanas doivent être ou des bûcheronnes ou des soumises affamées. Ils sont tous méchants entre eux, même la petite fille (qui a en fait 26 ans ) au milieu des « vieux » quadras est détestable tellement elle est molle et oui, inutile, elle le dit elle même et c’est vrai.

Donc, vous l’aurez compris, l’histoire n’est pas franchement intéressantes dans ces conditions. Le livre fait un peu plus de 600 pages mais il y en a facilement 400 de trop… tout du moins à mes yeux. Je dois dire aussi que je n’ai pas tout compris, voilà. Entre les références aux films ou livres russes ou d’Europe de l’est et la construction des phrases, je me suis parfois , même souvent, perdue en route (en plus quand on saute des pages pour aller plus vite, ça n’aide pas). On passe d’un dialogue, aux pensées de l’un ou de l’autre pour retourner à un narrateur extérieur, tout ça en un paragraphe… dur pour moi.

Je ne vous parle de la fin… plate, fade et insipide… ça ne sert pas à grand chose.

Pour conclure, ce n’est pas une grande réussite et ça sonne le glas de mes aventures littéraires russes, j’abandonne, je n’y comprend rien.

L’hôtel s’est animé pour un temps, tel un patient à l’agonie après une piqure d’adrénaline – mais cette vie est condamnée et vouée à une mort imminente.

4 commentaires

  1. […] Dans la neige, une femme tente de regagner le chalet où elle voit ses amis boire et discuter tranquillement. A deux doigts de la porte salvatrice, elle trébuche et se fait poignarder. Ce n’est que le début d’un huis-clos angoissant dans une maison, « l’Hôtel », située en altitude et accessible uniquement en téléphérique. Neuf Russes, – quatre hommes, cinq femmes – membres d’une équipe de tournage s’y sont retrouvés pour un séjour d’une semaine à l’initiative de l’un deux, Ivan. L’endroit est pourvu de nourriture et de bois de chauffage en quantité. Mais les portables n’y captent pas de réseau. Et bientôt une tempête glacée endommage le réseau électrique. La découverte du cadavre de Sonia provoque un choc parmi les personnages, surtout quand ils réalisent que le meurtrier se trouve forcément parmi eux. Faute d’une meilleure solution, le cadavre est rapporté à l’hôtel et entreposé dans une espèce de chambre froide. Le malaise s’installe, et l’on va découvrir que chacun a ses raisons d’en vouloir à Sonia. Un polar en huis-clos magistral, au sein d’un « hôtel » qui cristallise les tensions. https://loeildesauron190081932.wordpress.com/2019/11/05/lhotel-de-yana-vagner/ […]

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