Instinct de James Patterson et Howard Roughan

Paru l’an dernier sous le titre Jeu de massacres, ce livre est réédité et sortira en librairie le 9 janvier 2020. Si comme moi, vous êtes fan de série américaine, ce titre doit être évocateur pour vous, puisque la série Instinct qui est passée sur M6 récemment en est inspiré.

J’ai eu la chance de pouvoir le lire en avant première grâce aux Éditions L’Archipel que je remercie énormément. Je ne connaissais Patterson que de nom, je n’avais jamais lu de livre. C’est un très bon auteur pour les amoureux de policier qui n’aime pas trop le stress.

Quoi de plus exaltant que le bruit du couteau qui perce la peau humaine?

Petit résumé:

Le professeur Dylan Reinhart est l’auteur d’un ouvrage de référence sur les « comportements déviants ». Lorsque Lizzie Needham, du NYPD, en reçoit un exemplaire accompagné d’une carte à jouer tachée de sang, tout porte à croire qu’un tueur s’intéresse à l’éminent docteur en psychologie…
Mais il apparait très vite que ce sang est celui d’un homme retrouvé poignardé à son domicile. Quant à la carte un roide trèfle, elle prend tout son sens lorsque Needham et Reinhart comprennent qu’elle désigne la deuxième victime du tueur.
Ces cartes ne sont donc pas une signature, mais les indices d’un jeu de piste jonché de cadavres, dont Manhattan est le décor…

Mon avis sur l’ouvrage:

Alors comme ça, vous souhaitez devenir Serial Killer?

C’est par cette phrase que débute ce roman… efficace n’est ce pas? Comment refuser cette invitation? Installation dans le canapé du bureau, loin du bruit, un bon thé et c’est parti. Je n’ai pas pu décrocher de l’après midi.

Si, dans l’ensemble, ce thriller ne brille pas par la nouveauté ou par la surprise, il n’en demeure pas moins extra grâce à des punchlines incroyables (j’utilise rarement du vocabulaire anglais rassurez vous, je vous note la traduction de celui ci: phrases chocs). En effet, nous sommes dans du roman policier tout ce qu’il y a de plus classique mais il reste très prenant et si on n’est pas fan du sang, de l’angoisse, de l’oppression, on peut le lire sans crainte. J’avoue être partie peut être avec un handicap, j’ai vu la série et elle est , selon moi, plus dynamique que le roman mais on retrouve tout ce qui fonctionne dedans.

Les personnages principaux: Elisabeth Needham et Dylan Reinhart forment un duo très complémentaire puisque tous les deux pensent et réfléchissent et se complètent. Il n’y a pas les bras et la tête de séparés et c’est très agréable.

L’histoire en elle même est bien pensée, classique comme je l’ai dit mais bien ficelée. Pas de temps mort, de l’action sans cesse, on ne s’ennuie jamais.

Alors, avec tout cela, vous le sentez bien, pourquoi je suis plutôt mitigée alors que je l’ai dévoré, pour plusieurs raisons:

Tout d’abord, les personnages. Même s’ils sont très sympas, leur confiance mutuelle et réciproque l’un envers l’autre m’a gênée. Ça peut paraitre étrange mais j’avais plus l’impression de suivre les aventures de deux personnes qui se connaissent depuis depuis toujours que celles de deux personnes qui viennent de se rencontrer.

L’histoire en elle-même maintenant. Je me répète mais c’est classique, trop classique en fait, ce qui fait que le WTF de la fin dans les toutes dernières pages parait presque logique. On s’y attend. On s’attend à presque tout ce qui arrive en fait. C’est un roman, je vais oser le mot, prévisible au fur et à mesure de la lecture. Si, comme d’habitude, je n’ai pas cherché qui, mais je me suis laissée porter, je dois dire que je n’ai pas eu de surprises. Pire, j’imaginais des combinaison bien plus perverses et dingues alors que pas du tout. Mon cerveau doit être très fatigué en cette fin d’année et du coup, je dois légèrement craqué, bref j’étais beaucoup plus perverse que l’auteur! J’irai encore plus loin, en disant que l’action c’est bien, beaucoup d’actions c’est bien mais trop d’actions = manque de profondeur, Reinhart étant quelqu’un de complexe avec un passé mouvementé, c’est dommage de le cantonner à la superficialité, de même chez Needham. On survole finalement beaucoup de points, il en est de même chez le tueur. Finalement, ce qui est le point de départ de ce livre, le livre sur les comportements déviants de Reinhart bah j’ai presque envie de dire, à quoi bon? Mais bon, comme je vous l’ai dit, j’ai l’esprit plus tordu alors bon…

De plus, si les punchlines sont géniaux et que ça fait « palpiter » la lecture, ça ne fait pas tout et malgré des chapitres très courts qui aèrent beaucoup la lecture (ce qui est très bien, attention, j’adore), je me suis parfois perdue dans qui parle… oups! Je devais revenir en arrière, ce n’était parfois pas très clair…

En bref, c’est un très bon roman policier avec des punchlines incroyables, idéal pour les personnes qui ne veulent pas d’angoisse mais des meurtres!

Doit il écrire que la victime de sexe féminin a été découverte tenant en bouche le pénis de la victime de sexe masculin, c’est bien le sens de la question?

Publié aux Éditions l’Archipel

Sortie prévue le 9 janvier 2020

Lu le 28 décembre 2019

Laisser un commentaire